En boxe Thaï, quand on utilise le sac, la poire, le punching-ball et le sac mural, la règle veut que l’on se bande toujours les mains pour éviter tout risque d’accident causé par un angle de frappe incorrect contre un objet de consistance notable.
Dans cette phase de l’entrainement :
Il faut toujours utiliser correctement le sac de frappe.
Un bon test pour savoir si le sac est utilisé correctement consiste à mesurer, après le coup, son axe de déplacement. Si le sac oscille trop, cela signifie que l’athlète l’a plus poussé que frappé, en déployant une puissance limitée. Bien employé, le sac doit vibrer, mais sans beaucoup bouger. Beaucoup d’athlètes commettent l’erreur de trop armer leur coup pour accentuer sa puissance, ils ont entièrement tort !
Puissance et vitesse des coups portés
Comme chacun sait, la puissance résulte de la force ajoutée à la vitesse. Chaque coup doit être exécuté correctement, en ouvrant le moins possible la garde et en ramenant le membre immédiatement après avoir frappé. Une fois que l’on a appris comment frapper l’accessoire, il faut tenir compte du fait que ce type d’entrainement ne recrée que partiellement la situation réelle du combat. Le sac de frappe se prête surtout au renforcement de chaque technique prise individuellement (circulaire, en particulier) et ne permet pas des combinaisons très variées, car il sert principalement à augmenter la puissance des coups.
Les « séries » en boxe Thaï
Comme celles pratiquées en boxe représentent une bonne solution. Aidé d’un partenaire ou de l’entraineur qui calcule le temps, l’athlète se placera devant le sac et réalisera la technique choisie pendant dix secondes à la vitesse maximum. Il s’accordera ensuite une pause de dix autres secondes, puis entamera la deuxième série, en respectant toujours les mêmes temps. Pour un sportif en bonne condition physique, douze séries de directs, suivies de six séries de coups de pied circulaires à droite et de six à gauche, constituent un excellent point de repère dans l’organisation de son entrainement.
Les combinaisons avec le sac de frappe
Rien n’empêche naturellement de se lancer aussi dans des séries de répétitions de la même technique. Chacune pourra se composer de deux coups, éventuellement décochés avec la même jambe et avec un laps de temps réduit entre le premier et le second. On combinera par exemple une parade et un coup de pied, ou bien on exécutera de petits enchainements à une vitesse croissante. Il faut néanmoins toujours s’en tenir au principe fondamental qui consiste à accomplir le plus grand nombre de répétitions en un minimum de temps. Inutile de vous soucier de la puissance à ce stade. Elle viendra automatiquement, une fois que vous aurez acquis la résistance nécessaire pour frapper le matériel pendant une durée prolongée à un rythme de plus en plus soutenu.
Le renforcement de la résistance
Le renforcement effectué à l’aide de ces accessoires peut évidemment être coordonné à un programme de circuit training accompli avec les poids, en travaillant toujours la vitesse afin de développer la résistance à l’effort anaérobie, celui précisément auquel l’athlète sera soumis lors de la rencontre.
En complément du sac et des paos, on utilisera les accessoires ci-après :
- Le bouclier : destiné au renforcement quasi exclusif des coups de pied, il requiert l’aide d’un professeur ou d’un partenaire.
- Le punching-ball : il sert surtout à aiguiser le coup d’œil et à développer la capacité de réagir à un stimulus en se mettant hors d’atteinte.
- La poire : pour entrainer les muscles intervenant dans l’échange de coups de poing.
Le renforcement des techniques avec le matériel en boxe Thaï représente en définitive le pivot de tout cours s’adressant aussi bien aux professionnels qu’aux amateurs. Réalisé avec intelligence, il s’agit d’un travail divertissant, sans risque, qui permet d’améliorer la technique conjointement à la puissance et à la vitesse.